S’écria Nathaël, en entrant dans la petite chambre miteuse de la maison. Une lumière tamisée se diffusait lentement, et laissait apparaitre quelques traits de la chambre et de la silhouette qui y habitait. Penché sur le dessus du bureau, une étrange poudre tassée proprement face à lui. La moitié en avait été probablement ingurgité.
S’avançant rapidement, Nate se mit aussitôt en rogne.
Sans écouter un traitre mot de ce que son frère racontait, Alexis finit de sniffer le petit tas qui n’attendait que lui avant de se lever. Il avait fait ça en une rapidité extrême, sans laisser le temps à Nate de l’en empêcher.
S’approchant d’Alexis violemment, il le coinça violemment sur le mur.
Ils se regardaient droit dans les yeux, histoire de bien faire comprendre que ni l’un ni l’autre ne lâcherait l’affaire !
Alexis tenta de se dégager de son emprise de son grand frère et y parvint après quelques efforts surhumain.
Hurla Nate tentant de rattraper son frère, d’un pas décidé. Bon sang, qu’est ce qu’il était têtu !
Puis soudainement, Alexis se retourna et fit face, affrontant son frère.
Avant même qu’Alexis réalise qu’il avait finit de parler, il vit un énorme coup de poing arrivé sur sa gueule. Rapide, simple et violent, il n’eut même pas le temps de l’esquiver.
Un peu sous le choque, le cadet resta à terre un moment tandis que Nate le regardait comme stupéfait. Il venait de frapper son frère, bordel !
UC.
La nuit venait à peine de tomber, tandis que les étoiles commençaient à peine à revêtir leurs plus beaux scintillements. Pourtant, la ville continuait à s’activer autant : les jeunes sortaient en groupe pour s’amuser, les adultes rentrant d’une journée du boulot plutôt crevante, et il y’avait les autres, ceux qui travaillaient de nuit. Ce soir là, Nathaël en faisait parti, son service débutant à 20h, il avait retrouvé son nouveau coéquipier, avec qui il avait vraiment du mal à s’entendre, au commissariat, puis ils commencèrent leur ronde. Au début, ils avaient débuté leur tournée à pied, pour enchainer par la suite en ronde de voiture. Mais pour l’instant, c’était le centre-ville qu’il fallait surveiller. Beaucoup plus bondés le soir, il était nécessaire que des policiers soient là en cas de pépins. Ne parlant presque pas, ils avançaient parmi la foule. Ca craignait toujours entre eux. Monsieur son coéquipier jeune et encore insouciant pensait connaitre tout, notamment son métier alors qu’il avait en face de lui, un véritable policier expérimenté. Cela avait valu de nombreuses altercations entre eux, mais leur supérieur ne voulait rien savoir : ils devaient apprendre à s’entendre sinon ils seraient mutés tous les deux. Et quitter la ville, ce n’était pas la meilleure solution. Alors qu’il marchait tranquillement, un vacarme s’échappa du bar principal de la rue piétonne. Alerté, les deux policiers y entrèrent précipitamment. Voyant Birdie au centre d’un groupe de garçon, pratiquement souls, la colère monta rapidement chez Nate. Comment osaient-ils lui faire subir ça ?
« HEY ! » Cria-t-il pour interpeler les groupes d’hommes.
« Virez-vous de là ! » Un des hommes s’écarta et s’avança devant les deux policiers. Il empestait l’alcool à plusieurs mètres :
« Alors Nathaël…on rapplique dès que les hommes de la ville veulent jouer ? » Il souriait pensant que ça pouvait l’irriter. Et c’était le cas. Parce qu’en l’occurrence, il parlait de Birdie. De la petite brunette qu’il avait rencontré quelques années plus tôt, débarquant dans la ville, totalement perdue. Ils s’étaient vite rapprochés…voir beaucoup trop. Elle était à lui, bien qu’ils n’aient encore jamais franchis réellement le pas pour coucher ensemble. Tous deux, cœur d’artichauts, leur relation n’offrait pas de place pour les sentiments pourtant ils étaient presque trop proche.
« John, toi et tes copains, vous devriez rentrer chez toi avant que tout ça dégénère… » Le jeune homme avait porté sa main au niveau de sa matraque comme pour indiquer une future menace si le soulard n’obéissait pas. Son interlocuteur regarda ses amis et se retourna vers Nathaël.
« Et si je refuse ? » « Alors, je n’irai pas de mains morte pour vous faire obéir » Il était froid et autoritaire. C’est pour ça qu’il faisait un bon flic. Il ne laissait jamais dévoiler ses sentiments ce qui perturber les éventuels agresseurs.
« Allez, les gars…on y va. On va s’amuser ailleurs… » Passant devant Nate et son coéquipier, ils soutinrent un peu le regard avant de franchir la porte du bar miteux. S’approchant de Birdie, il glissa une main sur son épaule :
« Ca va ? » « J’aurai pu en venir à bout, tu sais ! » Souriant, il la reconnaissait bien là. Fierté quand tu nous tiens.
« Ouai…J’en doute pas le moins du monde ! » Faisant un tour dans le bar, pour remettre les quelques tables qu’ils étaient tombés, il souri une dernière fois à la jeune femme avant de commencer à sortir.
« Nate ? » Se retourna, il vit que la brunette s’approchait de lui.
« Merci… » Lui murmura-t-elle à son oreille.
« Y’a pas de quoi. »◮◮◮
Titubant dans le couloir, Nathaël ouvrit la porte de sa chambre. Il tentait de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller son frère, mais il avait l’impression de se prendre la plupart des obstacles qui se trouvaient sur son passage. S’arrêtant dans sa chambre, le noir complet, il chancela jusqu’à son lit. Ce soir, il avait décidemment trop forcer sur la bouteille de whisky. Le cœur chamboulé, la tête lui tournait, il avait rigolé pour n’importe quoi cette nuit. De véritables broutilles. Pourtant, l’horloge n’affichait que 22h30. Il était encore bien tôt, mais ayant finit son service tôt, il en avait profité pour se détendre un peu. Beaucoup trop apparemment. Se jetant sur le lit, complètement habillé, il soupira d’aise. Il était bien allongé dans le noir et n’aspirait qu’une chose dormir. Pourtant, la lumière s’alluma rapidement, et il se redressa un peu pour tenter de voir qui venait de faire irruption dans sa chambre. Reconnaissant ses courbes parfaites, ses cheveux bruns en cascade, son visage d’ange, il tentait de sourire.
« Alors, on se couche tôt ? » fit-elle tout en restant à l’entrée de la chambre.
« Tu as autre chose en tête ? » répliqua-t-il en remonta les sourcils. Se mordillant la lèvre, elle passa la main sur l’encadrement de la porte d’une manière sensuelle :
« Oui, en quelque sorte… » Souriant d’un sourire coquin, Nate la regarda :
« Très bien, mais éteins cette lumière, j’ai mal au crâne... » Elle obéit et en quelques instants elle s’avança vers le lit. On entendit plus que le bruit de ses talons résonnant sur le parquet. Nate s’était entre-temps rallongé et la regardait venir. D’une taille élégante, elle était tout simplement superbe. Sans prendre le temps même d’enlever ses chaussures, elle posa un genou à côté de lui, et se mis à califourchon sur lui.
« Alors, à quoi avais-tu pensé ?» avait-il dit entrant dans son jeu. Elle se pencha son buste vers lui, approcha ses lèvres aux siennes d’une manière très proche qu’elles se frôlèrent presque.
« A te faire sauter de plaisir… » Murmura-t-elle en finalement l’embrasser à pleine bouche. Les mains du jeune homme se posèrent aux creux des genoux, puis remontèrent sur les cuisses et vint caresser les fesses de la jeune femme. Une de ses mains finit par attraper le derrière de la nuque de la jeune femme. La faisant basculée en dessous de lui, il sentit que son poids bien qu’il tentait de ne pas tout mettre, venait de couper le souffle à la jeune femme. Se relevant un peu, il sourit :
« J’aime beaucoup cette idée » fit-il en laissant une de ses mains vagabonder sur son décolleter. Il pencha sa tête et embrassa le creux de ses seins. Elle en profita pour glisser une main sur les fesses du jeune homme puis dans son t-shirt.
« Apparemment, je suis plutôt bonne à ça, vu la façon dont tu t’extasier hier » . Il l’embrassa à nouveau et ajouta :
« Oui…j’aimerai bien recommencer d’ailleurs » Le visage de la jeune femme s’illumina et elle ajouta :
« Oui… » L’envoyant valser rapidement, il atterrit sur le dos.
« Mais pas se soir » ajouta-t-elle en se levant.
« Tu pue l’alcool. » « T’es cruel tu sais ? » « On me le dit souvent…Mais de toute manière j’ai un autre rendez-vous… » Se relevant un peu de son lit, il regarda la jeune femme s’éloigner
« Pas galant j’espère ? » Ses lèvres se détendirent pour afficher un léger sourire au coin :
« Pourquoi t’es jaloux ? » Avant même qu’il puisse répondre à la question, elle s’éclipsa de la chambre. Quelques secondes plus tard, il entendit la porte d’entrée se refermée. Se rallongeant, il soupira. Bon sang…qu’est ce qu’il l’a désirait !